Les paradoxes… suite et fin

Être infertile et se retrouver à 40 ans avec un test de grossesse positif. Apprendre dans la foulée que le staff d’oncologie a décidé de me retirer la tumeur cérébrale mal placée. Attendre fébrilement leur décision quant à la poursuite de la grossesse. Quinze longs jours. Se préparer au pire et pourtant… Apprendre qu’ils donnent leur aval.

Découvrir ton cœur à 9 sa et comprendre tant de choses. Plein de verrous, que l’emdr avait fait sauter, ont fait éclater des émotions refoulées. Et réaliser, malgré la peur et le regard des autres, que oui, mon miracle, je suis heureuse que tu viennes agrandir notre famille. Car elle est au cœur de tout.

A quelques jours de la t1, les angoisses du passé sont revenues. Notre merveilleuse obstétricienne a préféré me recevoir rapidement pour me rassurer. Les mots lui ont pourtant manqué pour expliquer ce que je connais pourtant par cœur.

Tu t’es envolé mon miracle.

Je pensais qu’avoir une famille rendrait les choses moins difficiles. Et je réalise que ça change juste la perspective. Pas la douleur. Tu ne naîtras jamais. Et désormais, je sais viscéralement ce qu’un début de vie peut apporter.

C’est le cœur lourd que demain, ça sera la fin de notre voyage ensemble. Il y a d’autres étoiles qui t’attendent ainsi que deux des personnes que j’aime le plus au monde.

La fin se termine comme le début, mais entre les gouttes, trois miracles rient dans ma maison. Et plus que jamais je ne remercierai jamais assez la vie de m’avoir permis de les garder dans ma vie.

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Ce 9 novembre…

Il y avait… Un ciel bleu sans nuage et un soleil brillant

Des cyclamens, des fushias et des pétales de roses

De l’amour, des larmes et du chagrin

Brel, Dassin et Duteil

Une magnifique photo de toi qui souriait

Papi qui t’attendait

Et ton jardin, magnifiquement fleuri jusqu’à ton dernier souffle, ce 3 novembre où tu t’es envolée.

Plus qu’une mamie, tu étais ma maman. Et qu’il est douloureux de réaliser toutes ces choses que j’aurais aimé encore faire avec toi

Qu’il est douloureux de penser à t’appeler et me souvenir que ça n’est plus possible

Qu’il est douloureux et beau de tous nous voir autant souffrir alors que tu étais au crépuscule de ta vie et que tu rêvais rejoindre ton amour de jeunesse rencontré il y a 71 ans

Être le fruit d’un coup de foudre… et ne jamais avoir manqué d’amour.

Trouver nos cartes postales, nos dessins, soigneusement conservés, tout comme ton armoire à albums photos.

Voir Ma tante glisser nos numéros de téléphone, soigneusement écrits avec ta belle écriture, ainsi qu’une photo de vous avec vos enfants tout près de ton cœur.

Orner ta dépouille des fleurs de ton jardin avec soin et chagrin.

Demander timidement si les petits enfants et les arrières petits enfants pouvaient quitter les cadres qui ornaient ton buffet pour rejoindre ton cœur et le faire avec douceur une dernière fois.

Te dire un dernier adieu avant que ton visage ne disparaisse pour toujours et me rappeler ta douleur quand c’était celui de papi il y a un an.

Te voir quitter ta maison par la baie vitrée, comme papi un an plus tôt.

Lire des textes écrits avec nos tripes la voix étranglée par la douleur.

Jeter des fushias et des pétales de roses dans votre dernière demeure avant qu’elle ne soit sellée pour toujours

Se rappeler que même si la maladie a été foudroyante, cela faisait un an que tu souffrais a en perdre le goût de tout.

Avoir éte à tes côtés et constate que la douleur de la maladie qui t’à rongée n’était rien à côté de celle d’avoir perdu l’amour de ta vie

Constater la douleur de mes enfants, face à mon incommensurable chagrin et comprendre que le leur est tout aussi grand.

Leur promettre de regarder les photos, et de ne surtout pas les jeter.

Réaliser que tu es partout. Comme lui. Et sourire. Le visage rempli de larmes silencieuses.

Aujourd’hui nous t’avons rendu un hommage poignant. Je sais que tu l’aurais aimé.

On ne nous apprend pas à être amputé du cœur. A quoi bon… Cela n’aurait rien changé.

Belle route ma mamie. Comme je suis chanceuse et reconnaissante d’avoir été élevée par une si grande dame.

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Tu me manques

C’est la nuit, il fait déjà froid. Tu n’es plus là. Les étoiles brillent aux côtés d’un petit croissant de lumière. Tu n’es plus là. Le soleil se lève. Tu n’es pourtant plus là. Les oiseaux chantent, le soleil colore les belles feuilles de l’automne. Tu n’es pourtant plus là. Penser à t’appeler. Tu n’es pourtant plus là.Rire. Tu n’es pourtant plus là. Partager des moments forts avec mes enfants parce que tu n’es plus là. Et parce que tu n’es plus là, c’est le début de ce que tu ne sauras pas. De ce que tu ne connaîtras pas. De ce que je ne connaîtrai jamais de toi.

Parce tu n’es plus là.

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Brèves d’amour…

Ce soir mes trois enfants m’ont serrée dans leurs bras, face à des milliers de sanglots titanesques lamentablement réprimés. C’est dire la taille du chagrin qui hurle et me déchire.. et ils m’ont dit, chacun leur tour :

« Pleure pas maman, on va te surveiller ». M

« Maman, voilà, voilà, je te protège, papa aussi il te protège, Le chat aussi te protège, papa aussi il te protège, et M aussi il te protège et R aussi il te protège ». S

« Mais enfin maman, ne pleure pas, on va aussi aller sans étoiles, on les reverra ». R

Je les aime tant…

Publié dans La vie est belle, PMA | 12 commentaires